Quelques jours avant le tournage de École primaire Robb à Uvalde, Texas,J'ai reçu un message texte de mon fils de 11 ans au milieu de la journée - quelque peu inhabituel, car il sait qu'il n'est pas censé envoyer de SMS pendant l'école.
"Je vais bien en ce moment", disait-il, "mais je suis en lock-out, et si le pire arrive au pire, je t'aime."
J'ai dû lire le message plusieurs fois avant que les mots aient un sens.Quand ils l'ont fait, j'ai eu la tête qui tournait, j'avais froid et chaud partout, et j'ai dû m'appuyer contre un mur pour me stabiliser.
Pendant les 2 heures suivantes, j'ai attendu les mises à jour officielles de son école, mon estomac se nouant et se retournant tout le temps.
Mon fils et moi avons établi, au cours d'une rafale de SMS, qu'il était en sécurité dans une salle de classe "avec des avantages pour s'évader" et qu'il se sentait surtout calme.Il a plaisanté sur le fait que le verrouillage était peut-être dû à un ours visitant le terrain de l'école.
Pourtant, je pouvais dire qu'il avait peur.Il m'a demandé de donner à chacun de nos animaux de compagnie "beaucoup d'amour" de sa part et m'a averti de ne pas appeler, juste au cas où.
Il s'avère que l'école a été fermée après que certains élèves aient signalé qu'un autre élève avait apporté une arme à feu à l'école.Cela a fini par être une rumeur - je suis extrêmement chanceux que mon fils n'ait jamais été confronté à un réel danger.
Plus tard, quand nous avons parlé toute la journée, il a dit qu'il ne voulait pas que je m'inquiète pour lui.Je lui ai assuré qu'il avait fait ce qu'il fallait en m'envoyant un texto, peu importe à quel point j'avais eu peur.
Je n'ai pas détaillé avec des mots exactement ce que j'avais craint, mais je ne me suis pas retenu non plus.Je lui ai rappelé qu'il n'y avait rien de mal à se sentir effrayé, contrarié, voire en colère, et que parler de ces sentiments pouvait nous aider à les surmonter.
Les parents doivent faire face à la réalité des fusillades dans les écoles chaque jour
L'expérience a fait comprendre la réalité cauchemardesque actuelle de la parentalité aux États-Unis : envoyer un enfant à l'école chaque matin signifie reconnaître la possibilité qu'il ne revienne pas à la maison.
Pour ajouter au cauchemar, les enfants doivent faire face à cette réalité eux-mêmes chaque fois qu'ils participent à un exercice de tir actif ou qu'ils découvrent la dernière fusillade à l'école.
Si vous pensez que cela semble trop dramatique, considérez ceci :
En 2020, leLes Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont signaléque les blessures liées aux armes à feu avaient dépassé les accidents de la circulation pour devenir la principale cause de décès chez les enfants et les adolescents.
Cela signifie plus d'enfants américains (toute personne âgée de 1 à 19 ans)mourir par des actes de violence arméeque par toute autre cause de décès, y compris :
- accidents de voiture
- surdose de drogue ou empoisonnement
- suffocation
- noyade
- maladie ou blessure accidentelle
Face à de telles données, comment êtes-vous censé cacher votre peur, votre frustration et votre colère devant vos enfants lorsque la nouvelle d'une autre fusillade dans une école éclate ?je soutiens que tune devrait pasgardez ceuxémotions à vous-même - et les experts sont largement d'accord.
Pourquoi partager vos émotions peut être bénéfique
Mon enfant réagit facilement àfacteurs de stress, ressent profondément l'injustice et ressent rapidement la tension et l'excitation.Bref, il est assez sensible.
Les enfants peuvent être assez perspicaces et ils remarquent souvent plus que vous ne le pensez, surtout en ce qui concerne vos propres pensées et émotions.
Si vous êtes comme moi, vous voulez protéger votre enfant de la douleur et de la détresse inutiles et le protéger - autant que possible - des expériences effrayantes ou bouleversantes.Ainsi, lorsque vous désespérez des événements mondiaux et que vous commencez à perdre espoir que les choses s'amélioreront un jour, vous pourriez instinctivement essayer de garder ces sentiments pour vous.
Mais lorsque vous essayez d'apaiser vos émotions en disant : « Je vais bien », « Ne t'inquiète pas » ou « Tout ira bien », vous ne rendez pas service à vous-même et à votre enfant.
Comme le suggère l'étude ci-dessus,suppression émotionnellene profite à personne.Ni vous, ni votre enfant.De plus, lorsque vous mentez essentiellement - vous n'êtes pas vraiment bien, après tout, et vous ne pouvez pas promettre que tout ira bien - vous pouvez briser la confiance qu'ils ont placée en vous.
Sachez aussi qu'éviter ou cacher vos sentiments peut éventuellement leur apprendre à faire la même chose, ce qui peut avoirconséquences majeures pour leur santé émotionnelle et mentale.
"Ne vous inquiétez pas que le fait d'évoquer un récentévénement traumatisantcausera un traumatisme à votre enfant », ditVicki Botnick, LMFT, thérapeute conjugale et familiale à Tarzana, en Californie."Ils entendent probablement déjà parler de ces événements et ont du mal à comprendre les informations qu'ils reçoivent de leurs pairs ou des réseaux sociaux."
En fait, poursuit Botnick, vous avez deux bonnes raisons d'aborder ces problèmes difficiles avec vos enfants :
- S'ils sentent que vous évitez un sujet, ils peuvent apprendre à faire de même.Lorsqu'ils cachent leur confusion et leur peur, ces sentiments refoulés peuvent s'aggraver avec le temps.
- Une discussion honnête favorisecommunication ouverte, ce qui les rend plus susceptibles de continuer à venir vers vous lorsqu'ils ont besoin de conseils.
« Il est important d'amorcer la conversation afin de faire savoir aux enfants qu'il est acceptable et sain de parler.Nous voulons qu'ils sentent qu'il est normal de parler de problèmes difficiles,sentiments difficiles, et des sujets tabous, de sorte qu'à mesure qu'ils vieillissent et qu'ils sont aux prises avec des situations plus dangereuses, ils sachent que nous sommes une personne sûre avec qui vérifier », explique Botnick.
La façon dont vous exprimez vos sentiments peut faire la différence
Montrer de l'émotion autour de vos enfants peut avoir beaucoup de valeur, mais cela ne signifie pas que vous devriez afficher une détresse non contrôlée.
Au lieu de cela, considérez-le comme une occasion de démontrer commentréguler les émotions.
« Afin de créer de la sécurité pour nos enfants lorsque nous leur parlons, nous devons être à la fois réglementés et sans jugement.Notre régulation, ou notre calme, les aide à se sentir en sécurité pour partager.Notre manque de jugement peut les aider à sentir qu'ils peuvent parler de n'importe quoi sans être critiqués ou punis.dit Botnick.
Comme elle poursuit en l'expliquant, si vous apparaissez tropanxieux,fâché, ou contrariés, ils peuvent avoir l'impression qu'ils doivent prendre soin de vous et vous protéger en cachant des choses, comme leurs sentiments.
Votre message doit contenir entre 20 et 3 000 caractères!